Nous assistons aujourd’hui à un essor très important et à une installation durable du travail hybride, suite à la crise sanitaire. En 2022, plus d’un collaborateur sur 2 avait accès au télétravail alors qu’ils n’étaient que 39% en octobre 2020. Auparavant, seulement 1% des salariés étaient en télétravail à 100% et aujourd’hui, ils sont 3 sur 10 à l’être.
Les français ont une forte appétence pour le travail hybride car ils sont 62% à déclarer que c’est leur mode de travail préféré. En moyenne, ils travaillent à distance 2 jours par semaine.
Différentes études montrent que le travail hybride permet de booster la productivité et l’engagement des collaborateurs. 69 % des travailleurs hybrides se déclarent productifs, contre 64 % des collaborateurs à distance et 59 % des salariés en présentiel. De plus, 69 % des travailleurs hybrides se déclarent engagés, contre 56 % des travailleurs à distance et 51 % des employés en présentiel.
Les collaborateurs en mode hybride ont également plus confiance en leurs capacités. Ils sont 73% à l’affirmer contre 69% des collaborateurs à distance et 65% de ceux qui sont au bureau.
Le travail hybride offre également plus de satisfaction et de bien-être aux salariés qui le pratiquent puisque 70 % de cette population déclarent se sentir bien dans leur travail, contre 61 % des collaborateurs à distance et 60 % de ceux qui travaillent au bureau. Dans le monde, le travail hybride permet à 64,2% de ceux qui le pratiquent de gagner jusqu’à 4h par semaine.
Par ailleurs, 73% des salariés affirment qu’ils pourraient démissionner si leur entreprise n’offrait pas la possibilité de travailler à distance.
La marque employeur est la grande gagnante du travail hybride. En effet, 56 % des salariés déclarent que le travail hybride a renforcé leur attachement à leur entreprise et 71% des salariés en travail hybride affirment avoir un lien émotionnel fort avec leurs collègues
Sans la crise sanitaire, le télétravail et le travail hybride n’auraient pas été mis en place aussi rapidement dans les organisations. Néanmoins, il reste de nombreuses craintes. Les managers ressentent très souvent un manque de confiance et une perte de contrôle sur leurs équipes. De plus, 52% des managers redoutent un affaiblissement de la culture d’entreprise. Pour éviter cela, 1 dirigeant sur 2 prévoit même ou impose déjà un retour à 100% en présentiel.
Les collaborateurs en mode hybride ressentent quant à eux une charge mentale plus importante que les professionnels à 100% en télétravail ou à 100% en présentiel au bureau car ils n’ont pas de routine de travail et ils éprouvent des difficultés à trouver un équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle.
Parmi tous les outils numériques qui ont permis et favorisé le travail hybride au cours des 3 dernières années, les plateformes collaboratives ont été de loin les plus importantes. Elles permettent d’améliorer les performances de chacun et de développer les relations entre collègues. Plus de la moitié (51,6 %) pensent que la technologie facilite la prise de parole et l’écoute lors des réunions virtuelles, ce qui amène 54,6 % des personnes interrogées à se sentir plus confiantes lors de ces réunions en ligne.
Autre constatation un peu contre-intuitive, les plateformes collaboratives favorisent également les relations personnelles. Dans le cadre de l’enquête mondiale réalisée par Cisco en 2022, la moitié des personnes interrogées ont déclaré qu’elles appréciaient de voir la famille et les animaux de compagnie de leurs collègues lors des réunions virtuelles. En conséquence, 49,7 % d’entre elles ont déclaré que le fait de voir la vie familiale de leurs pairs par le biais des réunions virtuelles a, dans certains cas, changé leur opinion à leur égard, tandis que pour 46,8 %, le fait de voir la vie familiale de leurs collègues leur a permis de se sentir plus proches d’eux.
Il reste encore beaucoup à faire pour que les entreprises soient réellement prêtes pour le travail hybride. Seulement un collaborateur sur 4 estime que son employeur est “très bien préparé” à un futur du travail en mode hybride. En effet, les collaborateurs ne se sentent pas assez soutenus et les politiques de ressources humaines doivent encore évoluer.