Il faut compter entre 6 et 8 mois pour qu’un nouveau collaborateur soit complètement opérationnel. Pendant ce temps relativement long, il peut se poser des questions et avoir des doutes sur les raisons qui l’ont poussé à rejoindre votre entreprise. L’onboarding d’un nouveau collaborateur est donc essentiel pour une intégration réussie et pour le rassurer sur son choix.
L’onboarding, également appelé parcours d’intégration, est le processus par lequel une entreprise accueille et intègre un nouveau collaborateur. Il englobe toutes les actions mises en place pour préparer, accueillir et soutenir un nouvel employé dès son arrivée dans l’organisation.
L’objectif principal de ce processus est de transmettre la culture d’entreprise, de permettre au salarié de se familiariser avec ses nouvelles missions et faciliter son intégration au sein des équipes.
Le parcours d’intégration est crucial car il constitue le premier contact entre le nouvel embauché et l’entreprise. Il doit ainsi être au cœur de votre stratégie de ressources humaines. Une mauvaise expérience à ce stade peut entraîner des problèmes tels qu’une faible motivation, un turnover élevé ou une baisse de productivité.
Les statistiques montrent que l’impact de l’onboarding sur la rétention et l’engagement des employés est indéniable. Selon une enquête menée par BambooHR, 31 % des employés ont quitté un travail dans les six premiers mois suivant leur arrivée, souvent en raison d’une intégration insatisfaisante.
En outre, une étude réalisée par Glassdoor révèle que les entreprises avec un programme d’onboarding structuré bénéficient d’un taux de rétention des employés 82 % supérieur à celles sans processus d’intégration formalisé. Il est donc essentiel de mettre en place un parcours d’onboarding efficace pour maximiser la réussite et la satisfaction des nouveaux collaborateurs.
La France n’est pas le pays le mieux placé quand il s’agit de préparer l’arrivée de nouveaux collaborateurs. En effet, 83% des entreprises affirment ne pas se sentir prêtes quand elles accueillent une nouvelle recrue et 65% disent ne pas avoir de processus d’intégration.
Selon une étude de Robert Walters de 2019, les attentes des cadres sont fortes lorsqu’ils rejoignent une entreprise :
Les chiffres sont éloquents lorsque l’on regarde de près les démissions, le désengagement des nouvelles recrues et l’implication des employeurs :
Un onboarding réussi offre de nombreux avantages tant pour l’entreprise que pour le collaborateur. Pour l’organisation, cela se traduit par une meilleure fidélisation des talents, une productivité accrue, un renforcement de la culture d’entreprise et une marque employeur positive. Du côté du salarié, un bon processus d’intégration facilite son adaptation au nouvel environnement de travail, renforce son sentiment d’appartenance et améliore sa motivation et son engagement.
58% des collaborateurs ayant eu un parcours d’intégration efficace sont encore dans l’entreprise 3 ans après.
Soigner son parcours d’onboarding représente un atout indéniable pour la marque employeur car cela crée une expérience marquante pour les nouveaux collaborateurs. Ils sont plus enclins à parler positivement de l’entreprise à leur entourage, ce qui renforce l’image et la réputation de celle-ci. Il est alors plus facile de fidéliser les collaborateurs et d’attirer de nouveaux talents.
1 collaborateur sur 2 envisage de quitter son entreprise pendant la période d’essai. D’où l’importance de créer une première impression positive dès le début. Un parcours d’intégration bien structuré rassure le nouveau collaborateur d’avoir fait le bon choix en rejoignant l’entreprise, ce qui renforce son sentiment d’appartenance et son engagement.
De plus, l’onboarding lui permet de se familiariser avec les valeurs et la vision de l’entreprise. En mettant en avant la culture d’entreprise dès le départ, la nouvelle recrue s’approprie ses valeurs et cela contribue à renforcer la culture d’entreprise.
Comme vu au début de cet article, il faut 6 à 8 mois avant qu’un collaborateur soit complètement opérationnel. Avec un onboarding efficace, le nouveau collaborateur dispose rapidement des informations et ressources dont il a besoin pour acquérir de nouvelles compétences et ainsi être opérationnel au plus vite. Le soutien et l’accompagnement de ses collègues renforcent sa motivation et favorisent une meilleure productivité.
Rater l’intégration d’un collaborateur engendre de lourdes conséquences et peut conduire à son départ prématuré de l’entreprise.
Depuis la crise sanitaire, les collaborateurs n’hésitent plus à quitter leur entreprise quand ils ne sont pas satisfaits comme le montrent les chiffres de démissions massives. Début 2022, près de 520 000 démissions ont été enregistrées en un trimestre, dont 470 000 démissions de CDI (chiffre DARES).
Selon une étude de Cadremploi de 2019, 1 cadre sur 3 a démissionné à cause d’une mauvaise intégration, dont 65% dans les 6 mois qui ont suivi son arrivée. Cela représente un véritable échec pour l’entreprise et un coût moyen non négligeable estimé à 7 000 €. L’impact est également important pour les équipes de ressources humaines qui rencontrent de grandes difficultés de recrutement.
Les démissions ont aussi des conséquences non négligeables sur l’image de l’entreprise aussi bien en interne qu’en externe. Elles donnent lieu à de multiples interrogations, suscitent de la méfiance et peuvent même faire peur aux clients.