Pas un jour ne passe sans entendre parler des restrictions budgétaires et notamment celles liées au projet de loi de finances pour 2025. Pour contribuer au retour du déficit public à 5% du PIB l’année prochaine, les collectivités vont devoir économiser plus de 5 milliards d’euros.
Dans ce contexte difficile où toute économie est la bienvenue, est-ce que l’open-source ne serait pas la bonne stratégie pour permettre aux organisations de réduire leurs coûts IT et notamment dans le secteur public ?
En effet, les solutions open-source sont de plus en plus plébiscitées et adoptées par les organisations pour moderniser leurs infrastructures IT car elles permettent non seulement de réaliser des économies substancielles mais également de sortir du système de dépendance aux solutions propriétaires. Selon le rapport GitNux 2024, l’open-source permettrait aux entreprises d’économiser 60 milliards de dollars par an dans le monde.
Voici en détails comment l’open-source peut vous aider à réduire vos budgets IT.
Comme vu précédemment, les solutions open-source permettent d’économiser 60 milliards de dollars chaque année grâce à l’absence de frais de licences propriétaires, ce qui représente un avantage direct pour les entreprises qui adoptent ce type de logiciels pour des tâches variées (infrastructure, développement d’applications, bases de données, etc.). Les services de support, bien que payants pour les solutions open-source, restent optionnels et souvent plus abordables.
Les compétences nécessaires au déploiement, à la maintenance et à la mise à jour des technologies open-source peuvent représenter un coût supplémentaire, car cela demande une expertise spécifique. Néanmoins, même en tenant compte de cet aspect, le coût global d’une solution open-source reste nettement inférieur à celui d’un outil propriétaire.
D’autre part, les entreprises ont également la possibilité de personnaliser et d’adapter leurs solutions en fonction de leurs besoins, ce qui évite les frais liés à des packages complets inutilisés de licences propriétaires.
Choisir une solution open-source permet d’éviter la dépendance à un système propriétaire et d’en subir ses limites. Avec l’open-source, les organisations ne se retrouvent pas prises au piège de ce “verrouillage” (vendor lock-in) puisque le code est accessible et modifiable. Elles peuvent ainsi choisir librement le bon prestataire pour le support ou recourir à des ressources internes. Cette flexibilité permet d’adapter les infrastructures IT plus rapidement et à moindre coût face aux besoins fluctuants.
D’autre part, le choix entre open-source et solutions propriétaires repose sur deux logiques distinctes : l’open-source permet d’assembler des technologies spécifiques pour répondre à des besoins fonctionnels précisément identifiés, tandis que le modèle propriétaire privilégie la simplicité d’un fournisseur unique avec ses services intégrés. L’open-source offre donc une meilleure interopérabilité.
Par ailleurs, 92 % des responsables considèrent que les logiciels open-source sont aussi performants, voire supérieurs, aux solutions propriétaires (rapport GitNux 2024).
La sécurité est un avantage indéniable de l’open-source et encore aujourd’hui souvent sous-estimé. Contrairement aux solutions propriétaires où le code reste fermé, le code de l’open-source est revu par la communauté, ce qui permet d’identifier et de corriger rapidement les failles. La Linux Foundation rapporte qu’environ 68 % des responsables IT perçoivent les logiciels open-source comme plus sécurisés grâce à leur transparence et à la rapidité des mises à jour.
De plus, les organisations peuvent améliorer la sécurité en ajustant le code source en fonction de leurs propres besoins. Cette transparence réduit également les coûts liés à la gestion des risques et de la mise en conformité, des paramètres devenus essentiels aujourd’hui pour une grande majorité des organisations.
D’autre part, en Europe, le principe « argent public, code public » se développe pour promouvoir la transparence et réduire les coûts dans les services publics. Plusieurs gouvernements mettent en place des stratégies open-source, comme le Zentrum Digitale Souveränität (ZenDis) en Allemagne et le Bureau des Programmes Open Source (OSPO) en France.
Le code source des logiciels open-source est ouvert et accessible à tous, contrairement aux solutions propriétaires dont les entreprises sont complètement dépendantes. L’open-source facilite l’adaptabilité et l’innovation, car les logiciels bénéficient de mises à jour et de correctifs rapides, d’un soutien réactif et d’innovations régulières par la communauté de développeurs très active. Selon le dernier rapport Gitnux, 86 % des entreprises affirment que l’open-source booste l’innovation en intégrant plus rapidement de nouvelles fonctionnalités.
Par ailleurs, le rapport de la Linux Foundation révèle que cette technologie permet aux organisations d’innover de manière plus continue, en partie grâce aux contributions de développeurs externes, de partenaires et de la communauté open-source.
En s’engageant dans l’open-source, les entreprises gagnent en agilité et réduisent les temps de déploiement de nouvelles fonctionnalités. Cela permet de rester concurrentiel dans un secteur où l’innovation rapide est essentielle.
Les solutions open-source offrent une flexibilité optimale, permettant une adaptation fluide à diverses infrastructures, qu’elles soient dans le cloud ou on-premise. Grâce à leur conception évolutive et portable, elles facilitent la réutilisation de matériels existants et permettent des migrations plus simples, évitant ainsi le verrouillage avec un fournisseur spécifique.
Cette capacité à moderniser sans imposer de contraintes favorise l’optimisation des ressources IT, avec 60 % des entreprises misant sur l’open-source pour renouveler leurs infrastructures de manière flexible et pérenne (rapport GitNux 2024).
Au-delà des coûts et des fonctionnalités, choisir l’open-source, c’est favoriser la souveraineté des compétences. Avec une solution propriétaire, les organisations se limitent à son utilisation sans développer leur expertise technique alors qu’en choisissant l’open-source, elles renforcent les compétences techniques disponibles en interne ou chez des partenaires.
Investir dans le développement et la mise en place de solutions open-source offre une plus grande autonomie dans la gestion des systèmes d’information et évite de se reposer uniquement sur des éditeurs tiers.
La Région Occitanie a réduit sa dépendance aux GAFAM, notamment en remplaçant Office 365 par eXo Platform pour ses besoins collaboratifs. Ce choix s’inscrit dans une stratégie de souveraineté numérique, de sécurité et de maîtrise des coûts. En migrant vers eXo, la région a divisé par quatre sa facture annuelle. La solution, plébiscitée par les utilisateurs pour son ergonomie et déployée en mode SaaS dans un environnement SecNumCloud, est utilisée aujourd’hui pour l’animation d’équipes et la collaboration documentaire.
L’Occitanie souhaite poursuivre la mise en place d’alternatives open-source pour remplacer les licences les plus coûteuses comme la messagerie, renforçant ainsi sa stratégie vers un numérique souverain et économique.
Libérez le potentiel de votre organisation avec eXo Platform ! Dites adieu aux dépendances Microsoft et boostez la collaboration grâce à des solutions innovantes.
Les alternatives open-source se sont multipliées ces dernières années. Aujourd’hui, elles ne se limitent plus seulement aux couches techniques fondamentales mais s’orientent davantage vers l’utilisateur afin de lui proposer une expérience optimisée.
Vous trouverez dans le tableau ci-dessous quelques alternatives open-source à certaines solutions propriétaires très connues sur le marché de l’IT en fonction de vos usages.
Usages | Alternatives open-source | Solutions propriétaires |
ERP et CRM | Odoo et Dolibarr | SAP, Microsoft Dynamics |
Full digital workplace | eXo Platform | Microsoft 365, Google workspace |
Messagerie | Zimbra, Bluemind | Outlook, Gmail |
File system & document storage | Alfresco, Nuxeo, Nextcloud | OneDrive, Sharepoint, Google, Dropbox |
Social network | eXo Platform, Opensocial, Humhub | Viva engage, Facebook / Workvivo |
Communication d’équipe | Mattermost | Slack, Teams
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Visioconférence | Jitsi | Zoom, Teams |
Partage et organisation de la connaissance | Mediawiki, XWiki | Confluence |
Suite bureautique | OnlyOffice, Collabora | Microsoft Office, Google |
Portail (CMS) | eXo Platform, Drupal, WordPress, Liferay |
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Systèmes d’exploitation
| Linux, RedHat | Windows, MacOS |
L’open-source est déjà profondément ancré dans notre quotidien : il alimente les supercalculateurs, les smartphones, et de nombreux sites web. En effet, 85% des smartphones fonctionnent sur un noyau open-source (Android) et 41,4% des sites Web sont hébergés sur WordPress (rapport GitNux 2024).
Avec une adoption croissante et un marché en plein essor, évalué à 21,7 milliards de dollars en 2021 et projeté à plus de 66 milliards en 2026, l’open-source s’impose comme un moteur d’innovation. Les organisations désireuses de rester compétitives dans un environnement exigeant devraient donc sérieusement envisager d’intégrer l’open-source comme un pilier stratégique de leurs technologies IT.