Qu’est ce qu’une communauté en entreprise ?
La notion de communauté est aujourd’hui incontournable pour chacune de nos activités. Il est d’ailleurs assez remarquable de constater que la connotation autour de ce terme a fortement évolué ces dernières années.
Longtemps, il a été utilisé dans une dimension politique et sociologique. Sur ce terrain, la communauté peut revêtir un aspect négatif où on l’associe à une forme d’isolement, de repli. On évoque alors les dangers du communautarisme.
Si nous devions aujourd’hui interroger plusieurs personnes sur ce que représente pour eux le mot communauté, il est probable que des parallèles beaucoup plus positifs soient proposés.
Notre vie courante est ponctuée de relations plus ou moins fortes avec des communautés : je peux rechercher un restaurant sur la base des avis sur Tripadvisor et publier mon propre commentaire à la fin du repas. Je peux exploiter un digital workplace comme eXo Platform mis à disposition de la communauté open-source !
Finalement quels besoins ou activités ne sont pas couverts par une possibilité de mise en relation avec une communauté ? Si ce modèle est devenu aussi naturel, quelle place peut-il prendre dans l’entreprise ?
Qu’est ce qu’une communauté ?
Nous venons de le voir rapidement, beaucoup de notions recouvrent le terme de communauté. De ce fait, partager une définition est essentiel et ce n’est pas chose facile ; la littérature est abondante sur ce sujet et les propositions multiples.
Dans une entreprise, en tant que groupe informel, la communauté vient en coexistence de l’organisation. Les communautés ne sont pas visibles dans l’organigramme : une communauté n’est donc pas un niveau de l’organisation, ni un groupe projet.
Pour synthétiser ce qui peut être proposé : Il y a communauté dès que les variables suivantes sont combinées :
- Engagement libre et volontaire dans sa construction et son animation,
- La communauté est caractérisée par une identité commune, une culture. Ce mot peut sembler un peu fort dans de nombreux cas et nous pourrions nous limiter à la simple notion d’affinité ou intérêt,
- Chaque membre de la communauté est lié par un sentiment d’appartenance. Celui-ci est suffisant pour qu’il le revendique par un certain nombre de d’actions ou comportements,
- Il n’y a pas de hiérarchie mais une autonomie de chacun de ses membres qui endossent des rôles,
- La cohésion de la communauté se fait par le respect de normes communément acceptées,
- Des ressources partagées.
Ces différentes caractéristiques pourront avoir un poids différents selon chaque communauté. Leurs combinaisons nous permettent d’ailleurs de distinguer différentes catégories de communautés.
Différents types de communautés
Nous pouvons proposer cette catégorisation des communautés qui semble adaptée au contexte de l’entreprise
- Communauté d’intérêts ou de lieu : Elle justifie son existence par le partage autour d’un point commun que ce soit un lieu, une passion, un problème. De fait, ce pourrait être une communauté un peu éloignée de l’activité principale de l’entreprise. Par cette distance, elle peut aussi être un terreau fertile pour l’émergence d’idées innovantes. Quelques exemples : l’AMAP d’entreprise (qui va organiser la vente de produits en direct avec le producteur directement sur site de l’entreprise) ou la communauté des runners (qui va partager la passion autour de la course à pieds)
- Communauté de pratique : Elle se caractérise par une proximité métier de chacun de ses membres. Elle est le coeur d’un partage des connaissances. Elle favorise l’apprentissage, le développement des compétences et l’expertise. Un exemple : la communauté des développeurs (qui va pouvoir partager les dernières bonnes pratiques, les nouveaux outils autour du développement logiciel)
- Communauté d’action : Elle porte un projet, un but en commun. Elle va se concentrer sur l’atteinte de ces objectifs en faisant collaborer les différentes spécialités des membres de la communauté. Quelques exemples : une communauté qui aura pour objectif de réaliser le prototype d’un produit ou le service imaginé par un collaborateur ayant alimenté une boîte à idée, une communauté ayant pour objectif d’organiser
L’engagement individuel au sein d’une communauté
La pérennité et l’efficacité d’une communauté dépendent de nombreux facteurs et en premier lieu des individus qui la composent.
- Pourquoi vais-je intégrer une communauté ?
Le simple fait d’avoir des points communs avec les autres membres ne fait pas de moi automatiquement un membre de la communauté. Il y a nécessairement un engagement volontaire de ma part qui sera effectif si j’y trouve mon propre intérêt.
- Je peux ainsi rechercher simplement une relation sociale avec les autres membres voire peut-être une forme de reconnaissance sociale : être membre de la communauté valorise ce que je suis.
- Je peux aussi en attendre d’accroître ma performance professionnelle. Albert Bandura a développé le concept d’auto-efficacité ou efficacité personnelle. Il représente la croyance (réelle ou non) dans ma capacité à mener une tâche. Cette croyance est pour Bandura, l’élément fondateur de mon comportement : Je m’engage dans la communauté uniquement si j’estime que cela produira des résultats satisfaisants.
- Nous pouvons associer cet élément de motivation à un élément bien connu des community managers : la réciprocité anticipée (ou don contre-don) : je contribue à la communauté parce que j’espère que d’autres vont le faire.
Ces leviers d’engagement collaborateur vont aussi se confronter à un autre comportement : l’attitude de réserve. En d’autres termes, pour communiquer avec les autres et s’engager dans la communauté , je vais avoir d’abord avoir un comportement de protection. C’est un moment naturel et normal qui me positionne en membre “observateur” de la communauté. Je vais ainsi m’informer sur son fonctionnement, les normes écrites ou non, l’attitude et le rôle des autres membres.
Ainsi, ma vie dans la communauté va me faire passer par différents stades : après cette phase d’observation, je serai : observateur, débutant dans mes contributions, habitué voire leader puis retraité, période durant laquelle je vais me désengager peu à peu.
Par ailleurs, les membres auront aussi différents rôles :
- Le porteur de l’initiative : celui ou ceux qui ont créés la communauté
- L’animateur de la communauté (ou community manager) : il organise, impulse la dynamique et joue éventuellement le rôle de modérateur
- Le membre passif : il consomme uniquement l’information
- Le membre actif : il contribue à la communauté en interagissant simplement en partageant l’information disponible, par exemple.
- Le leader : il fait grandir et organise la promotion de la communauté par ses actions.
Dans une entreprise, la mise en avant des communautés sous-entend la transversalité de l’organisation. Leur développement apporte l’agilité nécessaire à l’entreprise en s’affranchissant des pratiques de restructurations organisationnelles. L’initiative, la prise d’autonomie de ses membres est au coeur de son fonctionnement. La communauté apparaît en cela comme le dénominateur commun de toutes pratiques de collaboration. S’engager sur la voie de la transformation digitale, c’est nécessairement poser des actions pour faire émerger des communautés ou promouvoir celles existantes.
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Qu’est-ce que la collaboration ?
L’acte de mise en commun au sein d’un groupe d’entités (personnes, entreprises etc) :
- de ressources matérielles et immatérielles (connaissances, compétences, information …),
- d’ actions,
- des responsabilités
en vue d’atteindre un objectif partagé et de généré une résultat commun.
Quelle est la différence entre coordination, collaboration et coopération ?
Ces 3 modes d’organisations forment qu’un seul et même spectre continu de l’organisation d’un travail collectif :
- La coordination va être à la base de tout travail collectif et vise à la cohérence de l’ensemble
- La coopération va venir en deuxième niveau et cherche la cohésion de l’ensemble
- La collaboration est le troisième niveau qui s’applique à pérenniser l’ensemble
➝ Découvrez la différence entre coordination, collaboration et coopération
Pourquoi la collaboration est-elle importante ?
La collaboration a vocation à développer une environnement propice à l’épanouissement personnel et collectif et ainsi d’accroire l’implication et l’efficacité dans l’organisation.
Quels sont les différents types de collaboration ?
On retrouve 4 archétypes de collaboration :
- La collaboration d’équipe
- la collaboration communautaire
- La collaboration en réseau
- Le could collaboration
Comment améliorer la collaboration en entreprise ?
- Mettre en place un environnement décloisonnée, communicant et de confiance
- Faire de votre organisation un lieu où chacun trouve du sens à contribuer à l’effort collectif
- Déployer un espace commun collaboratif
➝ Découvrez comment améliorer la collaboration en entreprise
Comment choisir le meilleur type de collaboration ?
Chaque type de collaboration est important au sein d’un projet d’organisation d’une entreprise. Il faudra être capable de mobiliser les différentes formes de collaboration afin de pouvoir répondre aux différentes situations.
➝ Découvrez comment choisir le meilleur type de collaboration
Quels sont les avantages de la collaboration ?
Mettre en place une démarche de collaboration au sein de son organisation aura pour avantages de :
- Proposer un environnement en ajustement permanent
- Développer la communication ouverte favorisant les échanges
- Provoquer un sentiment d’implication sur l’ensemble de la réalisation
- Contribuer à établir une synergie au sens de l’entreprise
- Créer de sens pour les collaborateurs
- Favoriser l’épanouissement personnel et collectif
- Valoriser les savoirs-faire auprès de la communauté
- Participer au transfert des compétences entre membres
- Accélérer la diffusion des connaissances
- Dynamiser l’innovation et la création de nouvelles idées
- Pérenniser l’utilisation et le partage d’information