L’avenir du travail: 5 tendances majeures à surveiller
La semaine dernière, j’ai pris un peu de recul et j’ai pratiqué du yoga. Il y avait avec moi des gens agréables avec qui j’ai eu des conversations intéressantes.
Nous avons parlé, entre autres, de notre motivation pour travailler, en particulier, pourquoi travaillons-nous ? Aurions-nous travaillé si nous n’en avions pas besoin? Qu’est-ce qui nous motive ? L’argent ? D’autres raisons telles que le sentiment d’être nécessaire et important, le fait d’avoir une contribution quelque part ou bien encore faire de nouvelles rencontres.
Certaines personnes ont dit qu’elles assuraient la scolarisation de leurs enfants à domicile, ce qui a mené à d’autres discussions intéressantes portant sur l’avenir de l’économie et du travail. De quelles compétences nos enfants auront-ils besoin pour se frayer un chemin dans un monde en perpétuelle évolution? S’agit-il des mêmes qualifications qu’on nous a enseignées ? Seront-elles efficaces ? Et si oui, comment ?
Chaque année, nous célébrons la fête du Travail le 1er mai. Une parfaite occasion pour, à la fois, se souvenir du passé et laisser libre cours à son imagination pour deviner à quoi ressemblera l’avenir. L’histoire du 1er mai nous rappelle les conditions difficiles auxquelles le travail était associé il y a un peu plus d’un siècle. Saviez-vous que la fête du travail trouve ses origines aux États-Unis, où paradoxalement cette date n’est toujours pas un jour férié ? À la fin du 19ème siècle, les travailleurs se battaient pour obtenir une journée de travail de huit heures. Lors de sa convention nationale à Chicago, la Fédération des Syndicats avait proclamé la journée de travail de huit heures et ce à partir du 1er mai 1886. Le fait que cette proclamation ait été faite sans le consentement de l’employeur n’a pas empêché quelques 300 000 travailleurs de quitter leur emploi plus tôt en ce premier jour. Ce fût alors la première célébration du 1er mai dans l’histoire. Aujourd’hui, c’est un jour férié officiel dans 66 pays.
À l’époque, pour la plupart, travailler était équivalent à se rendre sur son lieu de travail, une usine généralement, pour y assurer une activité de production. Depuis et tout au long du 20ème siècle, nombreux sont les pays qui ont connu des progrès sur le plan social à l’instar d’acquisition d’avantages sur le plan santé au travail ou aussi l’officialisation des congés payés. Cependant, le travail demeurait à peu près le même : les gens passaient leur temps au bureau, comptant les heures.
Aujourd’hui, un modèle différent a émergé : les gens travaillent à domicile et le travail en lui-même dégage plus de créativité. Les nouvelles technologies ont bouleversé le monde si rapidement que nous arrivons, à peine, à réaliser l’ampleur de ces changements. Des mutations qui vont s’accélérer de plus en plus et nous mener vers une toute nouvelle manière de travailler. Que diriez-vous d’effectuer une réflexion sur ce à quoi ressemblerait ce nouveau monde ?
Plus de bureaux, mais des lieux de réunion
Dans l’économie industrielle du vingtième siècle, le travail se déroulait exclusivement dans un bureau ou dans une usine. Les gens passaient très peu de temps à la maison. Aujourd’hui, de plus en plus de gens travaillent de chez eux, au moins partiellement. Ils ne se rendent au bureau que pour assister à des réunions. Cette tendance devrait se généraliser et devenir la norme plutôt qu’une simple exception.
Avec les robots assurant de plus en plus les tâches physiques, le travail devient moins manuel et nécessite moins de présence physique. Pour beaucoup, l’ordinateur est désormais le principal outil de travail. Avec les technologies de collaboration modernes, il est devenu possible de travailler à distance sans avoir à se déplacer physiquement.
On peut choisir de vivre et travailler dans des endroits isolés et fuir les villes surpeuplées grâce notamment aux livraisons assurées par des drones, au développement des fermes verticales à base d’eau et le recours notable aux panneaux solaires.
Imaginez-vous demain, vivant paisiblement à Hawaï tout en étant employé à plein temps et ce, quelle que soit la nature et la localisation physique de votre travail. Vous pouvez profiter de ce «paradis» et vous n’avez qu’à voyager une fois par trimestre pour assister à quelques réunions au siège de votre société.
Des communautés numériques plus fortes
Le monde change constamment, mais la nature humaine n’a pas évolué pour autant et ce, depuis la préhistoire. Nous sommes, avant tout, des animaux sociaux qui avons besoin d’interagir avec nos semblables. Nous avons besoin de nous intégrer dans une structure sociale et d’être reconnus. Nous sentir nécessaire et utile est primordial pour tout être humain. En bref, nous avons tous besoin que notre vie ait un sens et une signification.
Ce besoin d’appartenir à une communauté, d’interagir socialement, peut être partiellement comblé via les communautés en ligne, qu’elles soient liées au travail ou à des intérêts mutuels. Nous voyons déjà émerger de fortes communautés en ligne liées par des centres d’intérêt communs. A titre d’exemple, on peut mentionner la science-fiction, les pratiques spirituelles ou même les jeux.
Parallèlement, les communautés locales, quant à elle, devraient acquérir un nouveau sens.
Moins d’inégalité entre les genres
Ce déchirement entre les deux, devrait, petit à petit, faire partie du passé. Avec une orientation de plus en plus accentuée vers le travail à domicile, la distinction entre les hommes au bureau et les femmes à la maison finira bientôt par disparaître.
Les gens passent plus de temps à la maison. Par conséquent, les relations familiales deviennent plus privilégiées et les activités à la maison plus valorisées. Chers parents, vous vous sentirez ainsi moins acculées par votre absence «obligée» du bureau.
Il ne s’agit plus de travail… mais de création
Le travail manuel dépourvu de créativité sera probablement attribué à des machines dans un avenir très proche. Potentiellement, nous pouvons atteindre un point où le travail ne sera plus une obligation, mais un choix. Nous allons être à court de travail. Nous serons tenus de nous montrer plus créatifs et d’exprimer nos talents uniques, plutôt que de nous contenter de répéter inlassablement ce qu’on nous a appris.
Le cas échéant, beaucoup de questions se posent avec insistance. Que ferions-nous de nos journées si nous n’avions pas besoin de travailler ? Comment pourrions-nous occuper notre temps ?
Des valeurs du travail différentes
L’arrivée des nouvelles générations modifie le sens donné au travail. De plus en plus de personnes recherchent à travailler pour le plaisir et non pour l’argent. Nous pouvons déjà observer cette évolution, aussi lente soit elle, au niveau des résultats de notre sondage portant sur la motivation au travail.
La jeune génération ne semble pas porter le même degré de motivation pour la carrière, l’efficacité et l’argent que les précédentes. La signification du travail, l’interaction sociale et le développement personnel ne cessent de gagner en popularité chaque année, tandis que l’importance accordée à la rémunération comme motif de satisfaction au travail diminue.
Dorénavant, le type de motivation convoitée par tous est celle portée vers l’accomplissement de soi, l’expression de son potentiel unique et la création d’un environnement de travail agréable, plutôt créateur que laborieux.
C’est donc à quoi l’avenir du travail devrait ressembler selon ma perception. Nos enfants devront être très différents de nous pour réussir dans un monde de créativité plutôt que d’obligation.
À votre avis, à quoi ressemblerait l’avenir du travail ? N’hésitez pas à échanger avec nous sur ce sujet. Nous attendons impatiemment vos commentaires.
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